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Chronique
Mai 2003 Un pouvoir extraordinaire Lorsque j’ai déménagé en Virginie, en
Janvier dernier, l’une des premières choses que j’ai
voulu visiter était la bibliothèque publique. C’était
un Samedi après-midi lorsque j’y suis allée. A
ma grande surprise, le parking était plein et je n’ai
pu trouver une place pour garer la voiture qu’après environ
dix minutes. Lorsque j’ai partagé ma surprise avec des
amis Virginiens, on m’a dit que la région dans laquelle
je vis est une région d’intellectuels. Ma remarque à propos de la bibliothèque devient alors encore plus intéressante spécialement lorsque je commence à prendre le métro les matins pour aller au boulot et pour retourner à la maison. Au Maroc, je n’étais pas habituée à prendre les moyens de transports publiques pour aller à l’école par exemple. Et donc, rien que penser au fait que je devais passer environ trois heures par jour rien qu’entre les bus et les métros, me donnait des frissons. Le totale de nombre d’heures par semaine que je devais passer en transport publique était de minimum 15 heures. Théoriquement, ce sont des heures de ma vie jetées
par la fenêtre. Car finalement, les activités possibles
dans un bus par exemple sont très limitée, et pour quelqu’un
très conscient de l’importance du temps, passer quinze
heures par semaine à ne rien faire est une chose presque impossible.
Mais avant même que je ne commence à penser à
quoi faire durant mes navettes, les Américains m’ont
déjà donne une idée d’or. L’idée
au fait n’est nouvelle à personne, mais c’est justement
en se donnant un but que l’un réussit cette activité.
Ma nouvelle activité quotidienne était donc devenue
la lecture. Les Américains m’ont appris que même en étant
debout dans le bus ou le métro, même en étant
écrasée par d’autres, mes yeux restent toujours
figés vers le bouquin. Je me suis donc rendue compte, au bout
d’un moment, que je lis vers deux jusqu'à trois livres
par semaine, qui est un total d’environ douze livres par mois,
ce qui est un chiffre de 144 livres par an. Malgré que je ne sois pas une grande admiratrice des Américains,
je confesse que beaucoup d’entre eux sont, comme on dit ici,
«smart.» Ils laissent leurs voitures chez eux, évitent
les problèmes d’embouteillage, économisent les
dépenses de l’essence et en plus de tous ces avantages,
profitent de leurs temps pour lire et apprendre. Les Samedis et Dimanches,
ils envahissent les bibliothèques pour retourner leurs livres
et faire leur choix de la semaine suivante. Moi, je n’avais
pas spécialement compris pourquoi ils partaient les week-ends,
car je me rappelle, par exemple au Maroc, que les gens envahissaient
le Dawliz et les cafés, les samedis après-midi, au lieu
des bibliothèques. Aussi, je ne me suis jamais rendue compte du pouvoir de la lecture,
qu’au moment ou je suis venue aux Etats-Unis, il y a une année
et demi. Certes, l’école est un bon tremplin pour être
éduqué et instruit, mais la lecture donne un pouvoir
extraordinaire qui n’a pas de limites. Grâce à
la lecture, l’un découvre que sa personnalité
change, ses croyances, opinions s’intensifient et ses discussions
deviennent plus intéressantes et certainement plus documentées.
La lecture continuelle ouvre énormément de portes et
donne de nouvelles idées. Je la définirai sans hésitation
comme arme. Dans le cas des Américains et de certainement d’autres sociétés dans le monde, la lecture est quelque chose des fois imposée par les parents. Dans notre cas à nous, ou nos enfants sont très préoccupés par la télévision et la play-station, le rôle des parents est très important dans l’administration du temps de leurs enfants en les incitant à pratiquer des activités saines qui sans doute apporteront leurs fruits dans le future.
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