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Chronique
Décembre 2004 Les deux Amériques
George W. Bush est inopinément réélu pour quatre autres années. Certains sont heureux de le voir réélu, d'autres devront simplement le subir. Durant les 18 mois passés, la presse et télévision Américaines n'ont cessé de parler de l'échec de Bush autant que président, de l'erreur qui a faite en envahissant l'Irak et de la réputation des Etats-Unis qui se dénigrait aux yeux de plusieurs pays. La réélection de Bush était une grande surprise pour les gens des média américains qui, en grande partie habite, la côte Est des Etats-Unis. Ces journalistes, habitant New York, Massachusetts ou Washington, DC, fréquentent quotidiennement des gens dont l'espoir était de voir Bush quitter la maison blanche. Plusieurs de ces journalistes ont réellement cru que Bush allait être vaincu et se sont permis de partager leurs opinions sur antenne. Clairement, ils se sont trompés car au fait, le petit sondage qu'ils ont personnellement mené n'était pas représentatif de la population Américaine. Beaucoup d'états sur la côte Est vote en général pour les démocrates. Ils sont pour le mariage entre homosexuels, reconnaissent que les mères enceintes ont le droit de choisir soit de garder le foetus ou d'avorter. Ils sont mécontents à propos l'économie courante du pays, ils sont contre l'initiative que Bush a prise en déclarant la guerre à l'Iraq. En général ils n'approuvent pas les politiques des républicains. Mais apparemment, ces démocrates ne sont qu'une minorité aux Etats-Unis vu les résultats des élections. La stratégie de la compagne électorale de Bush n'était pas de viser ces états du Nord ou plutôt les états où habitent l'élite intellectuelle Américaine mais plutôt de cibler les états dont les valeurs et morales familiales et religieuses correspondent avec celles que le président prétend avoir. Les média Américains viennent de réaliser, après les élections, qu'aux Etats-Unis il y a au fait deux Amériques et ce comme John Edwards l'avait expliqué durant sa compagne de candidature présidentielle. L'Amérique de New-York ou de la Californie n'est clairement pas la même que celle du Texas ou de l'Iowa. Les principes, visions des choses et morales sont bien différentes. Et cette année, ce sont les campagnards des états dont on n'entend jamais parlés qui ont fait la différence et qui ont modelé la politique Américaine aussi bien domestique qu'internationale des quatre prochaines années. L'Amérique du New-yorkais, qui passe son temps au travail dans les gratte-ciels, qui a des amis homosexuels, qui lit la presse internationale et ressent le mécontentement de plusieurs pays à propos de la politique de Bush n'est pas l'Amérique du Texan qui est enfermé dans son ranch et qui va plus de deux fois par semaine à l'église d'à côté (à noter que les églises aux Etats-Unis font plutôt des prêches que des prières tranquilles. Personne n'avait remarqué avant cette dichotomie ce que vivent les Etats-Unis. Déchirés entre économie, business, principes, morales, politiques et religion, les Etats-Unis devraient s'attendre à d'autres cataclysmes durant les quatre prochaines années. Pour ce qui est des pays Arabes et Musulmans, Bush ou Kerry, cela ne change rien. Seuls les visages changent mais la politique étrangère reste la même.
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