Chronique
Octobre 2004
Par Safaa Nhairy
De Washington, DC
Nouveau look, nouveau
concept
La dernière publicité qui fait des ravages sur les chaînes
télévisées américaines pour enfants est
celle de la poupée Barbie. La poupée est de retour pour
promouvoir son nouveau look, seulement la coiffure est la même
et son accoutrement n'a rien de spécial.
Cette nouvelle Barbie ne met pas en valeur son apparence physique.
Elle introduit un nouveau concept aux petites filles, l'audience des
programmes Disney.
Dans cette publicité télévisée
de Barbie de Californie, Barbie s'en va à la plage, envoie
balader
son amoureux des années et opte pour un autre, un Californien
peut-être. De milliers de jeunes filles ont grandi avec l'idée
que Ken, le bel homme, musclé, riche, tendre, est le parfait
assortiment de Barbie. Mais Barbie ne veut plus de lui. La raison
reste mystérieuse. Peut-être que cet homme idéal
a déçu Mlle Barbie ou que tout simplement cet homme
idéal n'est plus idéal. Les temps changent, même
chose pour les goûts !
Oui, la femme est libre. Elle est libre de choisir,
grâce à ses armes de beauté et peut-être
d'intellect, l'homme qui lui convient. Souvenez-vous de votre amie
du lycée qui venait vous voir en
pleurant par ce que son amoureux l'a trompée? Et bien, aujourd'hui,
cela n'existe plus. La série à grand succès aux
Etats-Unis « Sex and the City » dépeint une génération
de femmes indépendantes qui ont du succès et qui changent
d'hommes comme de chaussettes. Ces femmes-là sont belles, intelligentes
et savent utiliser leur charme pour manipuler et décrocher
«ce qu'elles veulent.» «Ce qu'elles veulent»
en général ne dépassent pas les 24 heures. Leur
but est de traiter les hommes comme ils les traitent. Une chose est
sure, on ne voit jamais ces filles pleurer ou se lamenter sur leurs
relations éphémères. Elles, au contraire, trouvent
du plaisir à utiliser les hommes selon leurs besoins.
Les actrices de cette série sont passées
de l'ombre à la lumière. La série a eu un succès
mondial
et les téléspectatrices disent s'identifier aux personnages
du feuilleton. Personne n'a plus le temps
pour quoi que ce soit. On essaie d'avoir des relations sociales qui
s'accordent à son programme. Il faut se rappeler que la société
américaine ne jure que par le microwave. Tout ne doit pas dépasser
plus que le temps permis. Seulement, la génération «
Sex and the City » va grandir et comprendre que les relations
microwave ne sont pas la solution à leurs défis. Mais
la génération « Barbie Californie » se fera
concurrence avec ses consoeurs de la série pour gagner la compétition.
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